jeudi, mai 28 2009
Quand on voit c'qu'on voit
Par Zabou le jeudi, mai 28 2009, 10:58
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jeudi, mai 28 2009
Par Zabou le jeudi, mai 28 2009, 10:58
samedi, mai 16 2009
Par Zabou le samedi, mai 16 2009, 14:25
Nietzsche : ce n’est pas sans dessein intérieur que j’ai posté cette dernière citation. C’est qu’elle a fait « pouic-pouic » (copyright certains membres de la B-loge !) en moi quand nous en avons discuté en cours hier. Ce n’est pas que je me sente vraiment à rebours de la société, quelconque « intello maudite », loin de là, c’est qu’il est difficile, parfois, souvent, de se faire entendre quand on est une petite masterante obscure rédigeant son mémoire. D’expliquer ce qui est important pour moi dans une matière aussi inutile-inactuelle-futile-passionnante <rayez les mentions inutiles> que la littérature française.
Parce que j’en ai plus qu’assez que tout soit vu au prisme du profit immédiat, qu’il soit celui du diplôme à obtenir, ou celui plus subtil encore –et peut-être de ce fait plus perfide- du mémoire en lui-même. « Tu en es à autant de pages ? Sur 60 ? Oh, bientôt fini alors ! ». Au-delà de la simple précision que c’est « environ 60 » mais non 60, je ne puis plus supporter sans rien dire ces remarques, alors, voilà, je l’affirme : le nombre de pages, je m’en fous. Oui, je m’en fous. Et ne prenez pas ces airs de vierge effarouchée quand je vous le dis !
Oui, je serais heureuse (et un peu fière, oui, je l’admets aussi, même si ce n’est qu’un petit travail de rien du tout par rapport à ceux de nos maîtres) si ce mémoire me rapporte une note convenable et une moyenne en conséquence, je serais hypocrite de le nier, mais ce n’est absolument pas ce qui m’importe le plus. Du moment que je satisfais aux simples conditions pour continuer ma route à l’échelon supérieur, cela me suffit. Ce qui m’importe vraiment, c’est de faire un vrai mémoire, un petit travail de recherche à ma mesure, mon tout premier, et non une pseudo moitié de mémoire inintéressante et abêtissante, arrêtée dans son développement et sa réflexion parce que j’aurais enfin accompli le minimum syndical.
Un mémoire, en tout cas pour ma part, on y met de soi. D’ailleurs, en général, tout naît d’une question que l’on se pose face à un texte aimé. Comment supporter alors d’interrompre une réflexion parce que, hop fini, on balance tout ? Comment supporter de rendre quelque chose qui serait médiocre à nos yeux même ? Sans aucun sens du fini, de la réflexion, de relecture et de re-travail ? C’est une question d’honnêteté intellectuelle, avec soi-même d’abord, avant même de penser à celui qui subira la lecture de nos éventuels ubuesques délires. Il ne s’agit alors pas d’aller vite, de laisser courir les lettres à tout va le long des pages pour les remplir. Il s’agit d’aimer, passionnément.
Il s’agit d’arriver à la « philologie » que je considère dans son acception étymologique si noble et de la contempler d’une aussi belle façon que Nietzsche. De prendre le temps, simplement et consciencieusement, d’apprendre à lire et à « bien lire » dans ces terrains si mouvants de la connaissance : « lentement, avec profondeur, égards et précautions ». Pour, un jour, « bien » écrire ?
mercredi, mars 11 2009
Par Zabou le mercredi, mars 11 2009, 23:30
J’écris ce billet emprisonnée et cherchant l’issue, dans la Grande BNF. Rez-de-jardin, le coin des chercheurs de 21 à 101 ans pour ceux qui ne connaissent pas. De grandes salles et un « club des Lettres » où le seul plaisir du lieu fait doubler le tarif du cappuccino.
Ca se présente comment ?
Oh, des tables à perte de vue, des rangées de livre, des livres sur les tables, et à chaque place, un chercheur : la foule étant innombrable, les sexes et les âges sont variés. Pourtant dans ce microcosme où l’engeance humaine dite intellectuelle grouille, l’on sent une solitude infinie sous ces voûtes de béton armé, à l’ombre de la verrière aux oiseaux dessinés, censés faire rêver et élever les cœurs dans cette cathédrale sans âme !
La recherche est aride, solitaire, prise de tête mais passion : on le sait, c’est un fait. Mais pourquoi ces mines défaites ? Pourquoi ces têtes de taulards malheureux et désespérés alors que vous avez normalement pleinement choisi de faire ce travail pour lequel vous cherchez sans cesse ?
Journée peu productive ? Soucis indicibles ? Je ne peux le croire pour chacun : la tristesse et non la joie règne céans et l’on pourrait vous croire morts alors que vous travaillez souvent à rendre vivants les mo(r)ts. Quelle responsabilité que la vôtre, la nôtre ! Et vous avez peur des vivants vos voisins ?
Dans ces lieux où être en master 1 est le minimum syndical requis, l’on pourrait croire tout aseptisé pour ces âmes « bien nées » mais non : cela pue la charogne et la Vacuité Infinie tout à la fois. Et tous ces cerveaux sont bien pleins ! Et bien plus que le mien ! Et j’admire ! Mais je doute des cœurs et je retiens le mien qui a sans cesse envie de crier : réveillez-vous ! Réveillez-vous, ô vous qui dormez !
Parfois, allant chercher un livre au comptoir, je rêve de jeter un frisbee au-dessus de toutes ces têtes. Je rêve de gens heureux -ou non, plutôt joyeux car le bonheur plénier n'est point pour ici bas- cherchant, même quand ce n’est pas marrant. Je rêve de personnes osant le farfelu, la légèreté, l’inattendu, dans le quotidien aride de la Recherche.
Je ne fais simplement que rêver à ceux qui seraient sérieux sans se prendre au sérieux.
J’en connais, certains…
Je suis définitivement une candide à mauvais esprit mais je suis sûre d'une chose : « ils » ne m’auront pas.
samedi, janvier 24 2009
Par Zabou le samedi, janvier 24 2009, 23:27
Aujourd’hui, comme hier, j’ai vécu dans un monde de robots, me heurtant à la molle impuissance de l’humain face à la machine : j’ai eu peur. Très peur, même.
Mais où crier ? Partout, il n’y a que disques pour vous répondre !
- Si truc-bidule…. Faites le 1. (je ne sais où appuyer pour dire tout mon désarroi)
- Un conseiller vous répondra prochainement. Le temps d’attente est d’une minute (cela fait 10 minutes que tu me le dis, sais-tu ?)
J’ai vaincu après quatre heures de rude combat sur la chose et grâce à une défaillance temporaire de la machine mais je ne peux m’empêcher de m’interroger sur ce qui adviendra une prochaine fois.
Comment réserver des places pour un groupe dans un train où il reste des places deviendra prochainement un problème insoluble. Il faudra alors remplacer mes jeunes par des machines ?
Flippant.
samedi, novembre 15 2008
Par Zabou le samedi, novembre 15 2008, 22:08
Ce soir est le soir du coup de gueule. Oui, c’est ainsi. Pour une expression qui résume beaucoup de choses : masterisation des concours de l’enseignement. Elle ne veut rien dire, est un affreux néologisme, mais se ramifie et se perd en des myriades de conséquences, auxquelles on ne songe même pas encore toutes.
Je ne saurais en parler avec autant de talent que Marc Hersant, dont je vous invite à lire sur Fabula l’excellent article intitulé :« Le ministère de l’ignorance nationale ». Tout y est dit, ou presque. Et ce presque me tient également à cœur : il s’agit de passion. La littérature, pourquoi faire ? Je repense à l’ouvrage d’Antoine Compagnon -sa leçon inaugurale au collège de France-, je repense à ces quelques mots de Roland Barthes : « La littérature ne permet pas de marcher, mais elle permet de respirer. »
Une passion. De celles qui poussent à faire des choses inconvenables, inconvenantes. De celles qui tombent volontiers dans le domaine religieux, quand elles s’accompagnent d’une quête métaphysique vitale. Et là, c’est à Bloy que je pense :
« La désuète et poussiéreuse idée d’une Vocation irrésistible n’est pas accueillie sous la coupole surbaissée de son [leur] crâne où ne peuvent être admises que des pensées rampantes et similitudinaires. »
J’ai encore un peu de temps avant d’entrer, si Dieu veut, dans la [qui-se-veut] Bien pensante Congrégation des professeurs, alors je profite de ce temps de répit pour critiquer avant que je ne sois pistée et censurée, comme on nous le promet par là et bien que je sois vacataire de cette même fonction publique. Oui, l’an prochain, je ferai, ne vous en déplaise, un master II recherche et, quoique cela soit peu élégant dans la bouche d’une demoiselle, Messieurs du ministère, je vous emmerde.
jeudi, janvier 17 2008
Par Zabou le jeudi, janvier 17 2008, 01:00
On cause beaucoup dans le catho-world de la messe célébrée par le pape en la chapelle Sixtine dimanche dernier, dans un sens pour le moins inhabituel. Ah sujet brûlant ! Je sens vos dents d’aiguiser et se préparer à mordre cette pauvre Zabou –qui, bien que terrible, n’a rien demandé- à la vilipender avec ardeur selon ce qu’elle dira mais… vous pouvez ranger vos armes, tel n’est pas mon propos ici et ceux qui me connaissent savent très bien ce que j’en puis penser.
Ce que je déplore, ce sont des remarques que j’ai pu lire ici ou là où le vocabulaire employé me fait grincer des dents (entre les pieds et les dents, vous remarquerez que c’est mon corps dans son ensemble qui participe à mon indignation) : « Le pape célèbre enfin face à Dieu ! » ou encore « il ne tourne plus le dos à Dieu ! ». Ah bon ? Alors, v’là t’y pas que le pape, quand il célèbre habituellement, il est tout moche pas beau et le méchant tourne le dos à Dieu ! Eh bien… Je croyais, peut-être naïvement, que le Seigneur, il se pointait en catimini, et était là dans le pain et le vin lors de la consécration !
Et alors… c’est toute l’assemblée qui est tournée vers le Seigneur durant la messe –prêtre compris. Pas de « dos à » ! (et encore je me limite à la présence sacramentelle car on pourrait rajouter quelques mots sur la parole de Dieu, sur le prêtre et sur l’assemblée ! Points sur lesquels il y aurait fort à dire !)
Et voilà comment oublier et rabaisser la Foi chrétienne au nom d’une querelle idéologique… L’Essentiel, vous connaissez ?
samedi, novembre 3 2007
Par Zabou le samedi, novembre 3 2007, 09:16
lundi, septembre 17 2007
Par Zabou le lundi, septembre 17 2007, 09:51
vendredi, juin 15 2007
Par Zabou le vendredi, juin 15 2007, 15:52
samedi, mars 31 2007
Par Zabou le samedi, mars 31 2007, 14:21
Un p’tit coup de gueule ? Oui, oui, je sens que cela vous manquait alors je vais venir en pousser un sur ce blog. D’ailleurs, je vous l’avais promis il y a quelques semaines et puis, j’ai du aller à la fac ce matin pour un examen (oui, un samedi matin !!! nan mais vraiment !) donc je suis encore sous le choc de ma douce quiétude matinale troublée et finalement perdue. (pensées de mes lecteurs : qui sera la victime de Zabou la terrible cette fois-ci ? Pourvu que cela ne soit pas moi ! Comment ça je me fais des illusions ? ). Contre qui ? Contre quoi plutôt cette fois-ci : contre la compensation annuelle prônée par plusieurs syndicats étudiants !
La compensation annuelle, kesako ? Un super truc pour encore dévaloriser nos diplômes, c’est moi qui vous le dis ! Allez, je vais devenir ultra objective tout à coup :
« donc la compensation annuelle, un projet initié par plusieurs syndicats étudiants, afin que les semestres d’une même année se compensent entre eux pour obtenir éventuellement ainsi son année dans sa totalité sans avoir à passer les rattrapages »
Ouf, ça y est, je l’ai dit sans m’énerver. Donc voilà, en ce moment circulent à la fac diverses pétitions pour cette fameuse compensation annuelle. Au moment des élections étudiantes, un gars est venu parler dans l’amphi en demandant si on était pour ou contre. Les voix dans notre amphi de « modernes lettrés » furent à 50/50 avec, me semble-t-il, une légère majorité de « contre ». Le type, surpris, s’exclama : « bon, ça veut dire qu’il y a encore du travail d’information à faire. ». Non, cher collègue étudiant en je-ne-sais-pas-quoi, je ne crois pas que tu aies à poursuivre ton travail de (dés)information, la plupart d’entre nous savons de quoi il s’agit.
Oui, vu au premier abord, ce projet semble hautement louable : aider les pauvres petits étudiants à avoir leur année ! Et même très tentant car on peut toujours avoir peur de ne pas valider son année du premier coup... Hélas, hélas, vous rendez-vous compte des conséquences que cela peut avoir ? Cela signifie qu’il va devenir 10 000 fois plus simple d’avoir son année ! Non, cela n’est pas une bonne chose car cela décrédibilise notre formation universitaire et dévalorise nos diplômes ultérieurs ! Sincèrement, regardez : hop, on travaille un maximum un semestre et on ne fait rien le suivant ? Sincèrement, si c’était mis en place, ce semestre, j’arrête de bosser et je me tourne les pouces ou presque tellement je suis certaine alors d’avoir mon année avec ma moyenne de premier semestre ! (D’ailleurs, si on envisageait de compenser aussi avec les autres années ? Comme ça, on travaillerait encore moins puisque c’est visiblement le but recherché !) Vivent les licences obtenues doigts dans le nez sans jamais travailler ! C’est sûr que ça fait bien d’écrire un « bac + qqc » sur son CV mais encore faut-il que le « qqc » ait un sens, une valeur !
Ne faudrait-il pas a contrario valoriser le travail ? Redonner aux étudiants le goût du travail mais aussi celui de la culture en général qui elle, ne se note pas !
Isapdlg, 31 mars 2007
mardi, décembre 12 2006
Par Zabou le mardi, décembre 12 2006, 00:23
mercredi, septembre 20 2006
Par Zabou le mercredi, septembre 20 2006, 23:18
Je suis une fidèle lectrice du site inXL6.org et de ses forums depuis de nombreuses années. Depuis quelque temps apparaissent sur ces derniers des posts de nature catastrophistes : rien n’irait plus, tout ficherait l’camp ! Cela m’interloque : comment ? Pour nous, chrétiens, il n’y aurait plus ne serait-ce qu’une trace d’espoir dans ce monde ? Allez, on recompte avec moi sur ses doigts les trois vertus théologales : il y a la Foi, la Charité et… l’Espérance ! Tenir sans cesse de tels propos sombres me semble donc malvenu sur un forum de jeunes catholiques !
Enfin, je parle, je parle mais je ne vous cite même pas le dernier post de ce genre-là qui a motivé ce billet sur mon blog. A la date du 17 septembre, on peut lire ceci :
« Entendu ce soir sur le journal de la 2 :
"Aujourd'hui en France, un enfant sur deux naît hors mariage, presque un record en Europe (...) On parle d'un modèle français !"
Beau modèle ! Rapellons que notre jeunesse est la 1ère consommatrice de cannabis d'Europe et parmi la toute première à se suicider. »
Outre la faute d’orthographe sur laquelle nous passerons bien volontiers, plusieurs points me semblent à reprendre. Je passerai également sur la spécialité de ce participant à ne parler presque exclusivement des choses qui vont mal car mon but n’est nullement de critiquer cet intervenant en particulier mais plutôt une attitude générale ainsi que le fond du post.
Tout d’abord, comme je le signalais, ce post va dans le sens du « tout va mal » avec son commentaire « beau modèle ! ». Certains intervenants du forum expriment d’ailleurs avec humour ce qui va bien dans la première phrase : non seulement des enfants naissent mais encore 50 % naissent de couples mariés ! Ce qui m’agace dans cette attitude de « rien ne va plus », outre l’absence de joie, c’est l’absence générale de réflexion ou d’une éventuelle solution : on se contente des citer des faits pour appuyer que le monde ne tourne pas rond. Est-ce une attitude vraiment chrétienne ? Du catastrophisme, je suis sûre qu’on aurait pu en faire à toutes les époques, même à celle de Jésus. Pensez donc, mon bon monsieur, des romains avaient envahi l’pays et bousculaient toutes les traditions ! Plus sérieusement, n’est-ce pas plutôt à nous, chrétiens, de montrer ce qui va bien dans un monde où tout semble parfois noir ? Je citais il y a quelques jours une phrase de Paul Claudel : « la joie est le signe que la vie a réussi, elle est l’état naturel du chrétien ». Ce n’est parce que Claudel a vécu à la fin de XIXème siècle qu’il faudrait prendre cette phrase comme dépassée, au contraire ! Et puis, même, nous sommes des êtres réalistes et nous voyons ce qui va mal. Mais, en lieu et place de bêtement pointer telle ou telle chose du doigt, ne serait-ce pas d’abord à nous de nous retrousser les manches avant de critiquer ? Ca me rappelle la seconde lecture de dimanche dernier aussi, l’épître de saint Jacques, qui disait que c’était par nos actes que nous montrerions notre foi. Alors, est-ce en se complaisant dans le catastrophisme que nous montrons la meilleure expression de notre foi ? Je m’enflamme un brin et je m’en excuse, amis lecteurs, mais je trouve que nous autres chrétiens, avons trop souvent ce penchant et quelle différence par rapport à ce que devrait idéalement être la vie d’un chrétien !
Ensuite, sur ce que raconte ce post et ce qui a déclenché l’ire de Zabou initialement. Je ne comprends pas qu’on puisse s’amuser à faire un rapprochement aussi simpliste entre le « hors mariage » et la consommation de cannabis ou le suicide. Les personnes de mon entourage qui fument du cannabis viennent de familles plutôt « biens sous tout rapport » alors que la plupart des enfants de divorcés –comme moi- ou des enfants nés « hors-mariage », n’en fument pas. Alors, de grâce, jamais de raccourcis simplistes sur ces questions aussi graves que sont celles du cannabis ou du suicide !!!
Isapdlg, 21 septembre 2006
vendredi, septembre 8 2006
Par Zabou le vendredi, septembre 8 2006, 14:27
lundi, juillet 10 2006
Par Zabou le lundi, juillet 10 2006, 07:57
mardi, mars 21 2006
Par Zabou le mardi, mars 21 2006, 19:50
jeudi, février 2 2006
Par Zabou le jeudi, février 2 2006, 23:16
Vous avez tous forcément entendu parler de cette histoire de 12 caricatures sur Mahomet et la religion musulmane, diffusées en Norvège, puis au Danemark et enfin en France via le quotidien France-Soir (vous pouvez les voir en cliquant sur ce lien : http://permanent.nouvelobs.com/medias/20060202.OBS4859.html ). Et voilà une polémique monstrueuse qui naît : entre respect de la religion et liberté d’expression…
Le premier truc qui me fait marrer, c’est que là, ça crée des problèmes alors qu’on caricature la religion catholique quasi-quotidiennement et que cela n’en pose pas et je dirais même heureusement !!! Pourquoi ? Car je pense qu’accepter l’auto-dérision est quelque chose d’extrêmement important ! Je ne tiens pas à mener une comparaison uniquement cathos / musulmans sur le mode : à votre tour d’en baver ! Mais les autres religions chrétiennes ainsi que les Juifs sont également souvent caricaturés sans que cela crée le moindre problème. On va me dire : là, c’est le Prophète qui est représenté et il ne doit pas l’être dans la religion musulmane. Et alors ? Combien de fois caricature-t-on les dogmes catholiques ? Encore une fois, je m’en fous et contre-fous que les cathos et leurs dogmes soient caricaturés : je trouve même ça plutôt sympa (non, ne me tappez pas, c’est drôle assez souvent tout de même ! ). J’aime rire et je ne vois pas pourquoi une communauté servirait plus de cible que les autres à la caricature ? Surtout qu’il ne faut pas abuser : à part ces caricatures, je pense que les « musulmanes » sont moins fréquentes que les « catholiques ». Bon, maintenant, je peux me tromper.
Encore, je comprendrais l’énervement si ces caricatures avaient un but instructif ce qui n’est pas du tout le cas : certes, elles assimilent trop l’islam au terrorisme mais il ne faut pas la lire au premier degré ! Sinon, toutes les caricatures deviennent choquantes !
Une chose qui me choque un peu tout de même là dedans, c’est qu’on parle peu de la réaction des croyants musulmans français mais de ceux des autres pays : est-ce que je vais voir ce qu’ils écrivent dans leurs journaux pour voir si je boycotte ou non leurs produits moi ? Je trouve ça un peu gros. Déjà, je comprendrais vraiment mieux s’il y avait une réaction de l’Islam des pays incriminés et non pas palestiniens ou des Emirats arabes unis.
Enfin, la liberté de la presse est vraiment importante selon moi ! La presse n’a pas à se laisser dicter ses lignes éditoriales par quelque courant religieux que ce soit. Notre pays est dit laïc : alors, toutes les religions devraient se trouver sur un pied d’égalité dans ce cas et donc pouvoir être caricaturées sans créer des débats monstres sur la question ! Si vraiment, cela semble « too much », c’est aux croyants du pays d’en parler avec les créateurs de la caricature, dans un esprit de dialogue et de respect mutuel. Je me rappelle ainsi de l’histoire soulevée par rapport à une affiche mettant au goût du jour la Cène : je crois que cela s’est très bien terminé sans gros problèmes.
Je m’emporte et je résume sans doute beaucoup trop et, de plus, j’admets ne pas avoir toutes les clés de cette histoire. Néanmoins, pourquoi faire de telles histoires pour des choses si petites ? Vivons, rions un bon coup des bêtises et soyons heureux, c’est bien plus important !
dimanche, novembre 20 2005
Par Zabou le dimanche, novembre 20 2005, 21:12
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